Auteur/autrice : christophe

Salaires des banquiers, une rente menacée?

Ouvrir une discussion sur les coûts de la banque privée équivalait jusqu’à présent à évoquer la taille des back-offices ou de l’informatique. Avec la pression accrue sur les marges, la réflexion s’axe désormais sur le poste principal, les salaires, et notamment sur ceux des banquiers.

Il ressort d’une enquête de l’Institut du travail de Saint-Gall que le secteur bancaire bénéficie d’une prime de 7,9% par rapport à la moyenne nationale des services. Cette prime s’amplifie pour la banque privée, et explose pour les responsables de comptes. Si les rémunérations dans la banque privée ne sont pas choquantes, le manque de corrélation entre la valeur ajoutée par certains employés et leur rétribution peut à la longue poser problème. La persistance d’un lien fort entre les rémunérations et la masse sous gestion ne contribue pas nécessairement à la transparence de la mesure de la performance du gérant ou du responsable de compte. Elle ignore le futur, car peu de banques escomptent dans leurs calculs de rémunérations une fortune vieillissante, alors même que l’espérance de gains diminue avec le transfert intergénérationnel.

Des rentes de situation

Les conséquences des surprimes sont que le retour d’un collaborateur vers le marché du travail s’accompagne d’une telle perte de gain que la crainte de la diminution de revenu génère des effets de bord. La rétention d’informations ou de clients, voire le choix de solutions d’investissement suboptimales mais assurant des zones de compétences exclusives sont autant de phénomènes bien connus des directions de banque. On en arrive parfois à de véritables rentes de situation, où le collaborateur fait payer à la banque le risque potentiel qu’il lui fait encourir (possibilité de débaucher la clientèle, réputation).

Menace de départs

Si la prise de conscience gagne peu à peu les banques, les expériences malheureuses de réorganisation des fonctions de gestion font réfléchir plus d’une direction. Combien de comptes perdus au profit d’autres institutions de la place suite au départ d’équipes entières en réaction à l’introduction d’organisations plus industrielles ou contrôlées? Mais il n’en reste pas moins qu’accepter et pérenniser les modèles actuels de rémunération fragiliserait durablement les banques.

La cause semble entendue pour les gérants seniors. Toute remise en cause de leur modèle entraînera vraisemblablement un risque important. Mais une fenêtre d’opportunité de cinq à dix ans s’ouvre grâce aux départs en retraite: la banque se devra d’assurer la reprise de sa clientèle par ses nouvelles équipes, tout en prévenant la reconduction tacite des modèles de rémunération précédents et en préservant son fonds de commerce des prédateurs…

Vers de nouveaux modèles de rémunération

Un sens de la responsabilité de la place sera probablement nécessaire pour mener à bien cette transition vers de nouveaux modèles de rémunération et d’organisation permettant de mieux associer les banquiers à la valeur qu’ils créent effectivement.

Le Temps. 27 mars 2006

Le monde de la banque suisse analyse ApplePay

Avec son système ApplePay de paiement par mobile sans contact, Apple veut révolutionner l’univers du paiement. Face à cet ambitieux projet, les experts de la banque et de la finance numérique en Suisse analysent les potentiels.

«ApplePay fonctionne avec les meilleures banques, dont cellesqui détiennent 83% des cartes de crédit (aux Etats-Unis)», assure Apple. Si les banques américaines sont déjà embarquées dans le projet, les banques du continent européen et les suisses en particulier ne devraient pas tarder à être contactées par la firme de Cupertino.

Paiements en ligne et paiement dans les commerces

Chez la plus grande des institutions suisses, UBS, Andreas Kubli, responsable multicanal et digitalisation, dit «attendre avec impatience d’avoir plus de détails de la part d’Apple sur la nouvelle solution». Mais d’ores et déjà, il trouve «super qu’Apple introduise la technologie NFC sur ses terminaux mobiles». Du côté d’UBS, un travail a déjà été réalisé dans ce domaine: «Nous avons introduit cette technologie depuis passablement de temps, avec une access card à la fois sûre et pratique dans le cadre de notre offre mobile banking». Cependant, cette possibilité n’était jusqu’alors offerte qu’aux détenteurs d’un smartphone sous Android, l’iPhone n’ayant pas encore adopté la puce NFC.

Si Andreas Kubli trouve le système ApplePay «particulièrement intéressant, notamment en ce qui concerne l’e-commerce, car on sent que c’est un besoin croissant chez nos clients de pouvoir acheter et payer de façon simple et sûre via le téléphone mobile». Pour le commerce en magasins traditionnels par contre, Andreas Kubli est plus prudent: compatibilité des équipements et disponibilité des terminaux de paiement sans contact dans de nombreux commerces pourraient constituer des freins à la diffusion et à l’usage de cette technologie. «Vraisemblablement, cela prendra plus de temps que les paiements online, car nombre de clients ont déjà une solution de paiement sans contact efficace avec les cartes bancaires munies de puces NFC», estime-t-il.

Apple mise sur les communautés

Du côté de SwissmeFin, société de conseils aux banques privées, Christophe Lamon, managing director, trouve cette offre très pertinente car «Apple a misé sur la continuité de son modèle d’affaires à savoir la vente d’appareils qui deviennent également des portefeuilles électroniques. Apple entend réussir en valorisant les communautés et le partenariat: les services à la communauté de clients Apple sont renforcés et leurs données de paiement préservées tout en s’appuyant sur les cartes de crédits existantes; les émetteurs de cartes de crédit conservent le traitement du paiement et bénéficient du transfert de volume, et enfin la communauté des marchands évite la gestion du cash et profite de l’accélération du passage aux caisses. La conversion de ces derniers constitue le facteur clé de succès».

Certes, les banques privées risquent d’être moins impactées que des banques cantonales ou des établissements comme UBS, Credit Suisse, Raiffeisen ou La Poste. Mais la révolution du digital est en marche dans cet univers et ses acteurs observent avec attention ce qui se fait et peut concerner leurs clients: «Tout ce qui va faciliter la vie de nos clients sur le plan opérationnel sera positif», juge ainsi Olivier Collombin, responsable des gérants de fortune indépendants chez Lombard Odier.

Une solution mieux packagée

Pour lui, l’arrivée d’Apple dans le domaine des transactions monétaires ne fait que confirmer son analyse de longue date: «Si les acteurs traditionnels du secteur bancaire n’anticipent pas les évolutions et notamment les demandes des clients, ils laissent le champ libre à d’autres acteurs». Pour lui, la réactivité des banquiers pourrait être plus importante: «Ce n’est pas la première tentative de développer le paiement sans contact par mobile en Suisse, mais sans réel succès majeur et de grande ampleur jusqu’à présent. La différence avec ApplePay c’est qu’Apple, comme la firme l’a déjà fait par le passé pour les smartphones, les tablettes, amène une solution mieux packagée».

Si les banques privées pourraient être moins touchées par cette révolution, d’autres sont en première ligne. Andrey Duka a misé sur le digital pour construire Dukascopy. «L’engagement d’Apple de la nouvelle technologie NFC confirme pleinement nos prévisions comme quoi l’année à venir sera celle de la révolution dans les micro-paiements. Nous sommes absolument sûrs qu’à la suite d’Apple, tous les autres géants du mobile vont annoncer leur engagement dans la voie NFC».

Pour cet entrepreneur qui a bâti son business sur les services financiers et bancaires en ligne, l’initiative d’Apple participe à la stratégie mise sur pied. «Nous saluons les mesures pour le développement de cette technologie, et la diffusion de celui-ci. Techniquement, nous sommes prêts à intégrer la technologie dans nos services dès qu’elle sera largement soutenue par le secteur. Actuellement, Dukascopy Group est engagé dans le processus d’obtention d’une licence eMoney et de paiement en ligne auprès de l’Union européenne, basée sur le paiement de mobile à mobile. En fait, notre solution de paiement eMoney constitue une préparation de notre groupe bancaire à intégrer la technologie NFC. Nous espérons lancer des opérations dans environ trois mois, après obtention de la licence. Sur le plan technologique, nous sommes prêts à lancer des services dans ce domaine».

Un grand nombre d’iPhones en Suisse

Et ce type de services via l’iPhone pourrait avoir un certain succès en Suisse: «La population détentrice d’un iPhone en Suisse est particulièrement élevée», rappelle Laurent Haug, partenaire chez Anthemis, une société qui investit dans les startups financières. Toutefois, il note que les responsables d’Apple ont annoncé lors de la keynote que le déploiement d’ApplePay interviendrait «plus tard en Europe».

Au niveau du système, il voit là une belle opportunité pour les acteurs en place: «Apple doit trouver des accords avec trois types d’acteurs: les sociétés de cartes de crédit, les banques et le commerce. Les banques, et notamment en Suisse, disposent donc dans un premier temps du pouvoir. Mais en proposant une innovation que les banques auraient dû elles-mêmes offrir à leurs clients, Apple va les obliger à payer une commission. Et si ApplePay remporte le succès, le centre de gravité du pouvoir passera progressivement du côté d’Apple dans les années à venir».

Pour ce qui est du support, Laurent Haug voit une solution optimale: «L’intégration du système de paiement sans contact au smartphone peut aider à diffuser ce mode de paiement: les cartes de crédit équipées d’une puce NFC ne permettaient aucune authentification du payeur. Tandis que le smartphone, via la reconnaissance d’empreinte digitale, garantit une sécurité accrue qui va rassurer les utilisateurs et permettre de remonter peut-être les plafonds de paiement sans contact. Le smartphone est vraiment devenu ces dernières années une carte d’identité, une carte de paiement,…».

Dernier point crucial selon lui: les données. Si Tim Cook a promis lors de la keynote que les transactions seraient anonymisées et que même Apple ne saurait ni qui est le vendeur ni qui est l’acheteur, les opérations vont générer des masses de données. «Et techniquement, il est possible de stocker ces données sans qu’Apple les consulte ou les utilise, et les transmettre aux clients eux-mêmes. Ce serait un service très intéressant pour le consommateur que de bénéficier de ces datas. Et n’oublions pas que, comme l’a dit Tim Cook au moment d’introduire U2, iTunes c’est 500 millions d’utilisateurs, donc 500 millions de cartes bancaires enregistrées par Apple. Une gigantesque banque de données».

Matthieu Hoffstetter
Bilan. 10 septembre 2014

SwissmeFin investit dans la recherche appliquée en intelligence artificielle (IA) avec des étudiants de l’Université de Neuchâtel

Mandataire pendant plusieurs années auprès d’instituts financiers sur des sujets relatifs à l’efficience opérationnelle et aux cadres d’application de l’intelligence artificielle (c.f. articles Bilan, Swissquotes, White Paper 2018),  SwissmeFin élargit son éventail en soutenant un groupe de recherche interdisciplinaire de l’université de Neuchâtel focalisé sur le cadre d’utilisation de l’IA dans les ressources humaines.

Nous avons choisi les ressources humaines, car ce domaine est plus que jamais confronté à une digitalisation croissante et les ressources humaines agissent comme vecteur d’adoption et d’accélération de la digitalisation et de l’intelligence artificielle au sein des entreprises.

Genève, le 18.03.2021

Mission auprès d’une institution muséale de Genève

SwissmeFin a réalisé en 2020 une mission auprès d’une institution muséale de Genève. Cette mission consistait en la mise en oeuvre du PMO Entreprise et de l’opréationalisation de la stratégie d’entreprise. SwissmeFin est fière d’annoncer que cette mission a été réalisée à l’entière satisfaction du client.

Genève, le 1.01.2021

Christophe Lamon nommé expert ADL

En mai 2020, Arthur D. Little propose à Christophe Lamon d’assurer le rôle d’expert dans les domaines bancaires et des administrations publiques. Christophe remercie Arthur D. Little pour la reconnaissance de son expertise en la matière par un cabinet international. Christophe a collaboré plusieurs années avec eux notamment à Singapour et au Moyen-Orient.

Genève, le 1.05.2020

Christophe Lamon, Président

Ryan Giroud devient Manager et Chef de projet

En septembre 2018, Ryan Giroud est engagé en qualité de consultant. Il a rapidement fait ses preuves et démontré sa capacité à piloter et suivre des projets auprès de nos clients et plus particulièrement avec les chefs de département de l’Etat. C’est donc tout naturellement qu’en septembre 2020, Ryan a été promu Manager et Chef de projet.

SwissmeFin est très heureuse de pouvoir compter Ryan parmi les membres de son équipe et le remercie de sa contribution au développement de l’entreprise.

Genève, le 15.09.2020

Ryan Giroud, Manager & Chef de projet

Bienvenu à Kirill Syunyaev

Nous avons complété notre équipe en avril 2020 avec l’arrivée de Kirill Syunyaev.

Kirill est juriste, il sera actif dans l’analyse des contrats, les structures juridiques offshore et le droit bancaire international. Disposant d’une connaissance avérée dans le droit administratif suisse et en Russie, Kyrill sera un grand atout pour notre équipe !  

Auparavent, Kirill a travaillé pendant plusieurs années pour une fiduciaire internationale après un stage de longue durée auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU) à Genève.  

Titulaire d’un Bachelor en droit de l’Université privée de Moscou (MSU) complété par un Master en droit de l’Université de Genève. 

Kirill est parfaitement trilingue français, anglais et russe. 

Genève, le 1 avril 2020

Kirill Syunyaev, Juriste

Révision de la loi sur les constructions et de son ordonnance pour permettre le déploiement d’eConstruction

Le Grand Conseil a accepté le 11.02.2021 à la majorité écrassante la révision de la loi sur les constructions. Il a également accepté dans la même session, la révision de l’ordonnance.

Ces révisions étaient d’une grande importance. En effet, elles permettrons d’avoir les bases juridiques nécessaires afin de déployer le Programme eConstruction qui s’appuie sur la dématérialisation des procédures. Le principal élément novateur est la valeur probante au dépôt électronique des demandes d’autorisation de construire.

Nous tenons à féliciter J. Melly pour ce succès ainsi que A. Zumstein, B.-H. Trovaz, A. Denis, et Arielle pour leur travail. Nous souhaitons également remercier Me Sébastien Fanti pour le pragmatisme de sa revue ainsi que pour son apport d’expertise.

Content que SwissmeFin ait pu soutenir le DEF et le SAJMTE dans ce challenge matériel et temporel.

Sion, le 12.02.2021

Décentralisation des passeports et permis de séjour en Valais

Pour l’heure, les Valaisannes et Valaisans qui souhaitent commander une carte d’identité ou un passeport biométrique doivent se rendre à Sion. De même que les étrangers pour l’établissement de leurs permis. Mais deux nouveaux centres devraient bientôt voir le jour, un à Viège et l’autre dans le Bas-Valais.

Le Nouvelliste, « Passeports et permis de séjour : le Valais décentralise », 18.11.2020

Un beau projet qui permet de concrétiser la volonté du Chef de Département, F. Favre et du gouvernement. Cette décision structurante de décentralisation permet de mettre le client au centre et d’étendre l’offre actuelle!

Nous souhaitons féliciter K. Haesler, B. Venetz, J. De Lavallaz, P-M Moulin, O. Beney et P. Venetz pour la réalisation de ce beau projet ainsi que Ryan qui a aidé pour monter et concrétiser la dossier.

Sion, le 18.11.2020

Digitalisation de l’impôt à la source en Valais

Le dépôt des décomptes de l’impôt à la source est désormais digitalisé en Valais. Cette solution facilite les tâches administratives des entreprises qui doivent, depuis le début de l’année, effectuer les décomptes mensuellement et non plus annuellement. La digitialisation des décomptes de l’impôt à la source consititue la dernière étape d’un vaste projet de modernisation de l’informatique fiscale valaisanne initialisé en 2009.

Communiqué de presse du Département des finances et de l’énergie du 2.02.2021

Ce projet d’impôt à la source conclut le programme de migration du BS 2000 (impôts personnes physiques; impôts personnes morales, impôts spéciaux et l’impôt à la source).

Ce programme a été directement porté par M. Maurice Tornay, puis par M. Roberto Schmidt. Le programme a également bénéficié du soutien indéfectible des piliers de l’Etat du Valais (C. Melly, P.-A. Charbonnet, B. Albrecht, G. Briand, C.-A. Berclaz).

Ce programme a également permis de voir émerger des personnalités qui ont acquis une réelle expérience et des compétences qui leur permettront d’aller plus loin (Stephane, Giorgio, Régine, Bertrand, Jean-claude…).
Avec des centaines de milliers de contribuables, les entreprises, le liens avec les communes et les fiduciaires, ce programme critique, nous a amené à une expérience pilote de changement pour la cyberadministration. Le niveau d’utilisation informatique par les entreprises de la solution trace le chemin pour la suite.

Sion, le 02.02.2021